Quelques infos pour vous aider à identifier le matériel sur lequel vous pouvez compter, et celui dont il faut se méfier. D’une manière générale, il est prudent de ne jamais confier sa vie à un seul point, même avec du matériel récent.

Coin de bois historique, résistance plus que douteuse. Si vous en rencontrez, passez un anneau de sangle autour en faites une prière!
Pitons historiques de la Face Ouest remplacés lors de rééquipement.
Piton historique de la Face Ouest, tombé tout seul avec l’écaille derrière laquelle il était planté!
Piton de fabrication artisanale des années 60-70, parfois avec des piquets de clôture sciés percés. Parfois inarrachables, parfois pas!
Matériel miniature pour l’escalade artificielle. Supporte le poids du corps mais il est prudent d’avoir un point solide pas trop loin en-dessous! Les premiers pitons à compressions étaient de simples boulons ou des rivets de 6mm forcés dans un trou foré avec une mèche et un marteau.
Assez rapidement, les grimpeurs se sont mis à utiliser des « spits® », des douilles auto-foreuses (fixés sur un outil porte-douille, une vingtaine de minutes à taper dessus avec un marteau suffisaient à forer un trou de la bonne profondeur). La résistance à l’arrachement dépendait fortement de la précision de la pose. Sur cet exemple, le trou était trop profond et l’expansion provoquée par le cône placé en bout ne s’est pas faite. La plaquette et la douille ont été arrachées sans trop d’effort!
Assortiment de plaquettes utilisées en association avec les spits de 8 entre 1970 et 2000. En milieu marin il se produisait une très forte oxydation de la plaquette en aluminium qui parfois s’effeuillait autour de la vis et finissait par tomber.
Petit assortiment des années 70 dont il faut un peu se méfier
Le spit de ø8 et le spit de ø10 et ses variantes
Le spit de ø8 est encore utilisé en spéléologie, mais dans ce cas la vis et la plaquette sont retirés après chaque usage.
Spit de ø10 à anneau, le souci principal réside dans la soudure de l’anneau et une oxydation de la vis.
Boucle de levage. Bel exemple de matériel au look solide mais qui présente de réels risques. Il en reste (R1 du Tablard)
Ancêtre des broches collées. Méfiance absolue! l’anneau n’est pas fermé et s’ouvre à 600kg et la colle était de l’Araldite qui s’est dégradée. Parfois un coin artisanal était enfilé au bout. Il en reste (R1 de Djinn la malice)
Rivets ø12 avec un cône d’expansion. Inarrachables si bien posés malgré leur look parfois inquiétant.
Goujons et plaquettes Inox. Enfin du matériel fiable, pour autant que l’écrou soit serré et que le trou ait été nettoyé avant la pose…
Broches à sceller Inox. Equipement rassurant pour autant que le collage ait été fait avec soin. Pose aussi des problèmes d’oxydation qui créent de micro fissures amenant à la rupture à très faible charge, surtout en milieu marin.